Consulter le bilan de la politique emploi, personnels, action sociale et conditions de travail AGIR 2016-2020
Les enseignant.es vacataires sont très présent.es à l’université et concourent de façon décisive aux missions d’enseignement de l’Université. Ils/elles connaissent cependant des problématiques très spécifiques dont la prise en compte a constitué depuis 2016 l’une des priorités de la politique de l’équipe AGIR en direction des personnels.
De nombreux/ses vacataires relevant de situations hétérogènes
Les enseignant.es vacataires désignent un personnel très hétérogène et particulièrement nombreux dans notre université (2500 environ chaque année). Cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les universités de SHS comme l’Université Lumière Lyon 2 sont en situation structurelle de sous-encadrement, liée à une dotation ministérielle historiquement insuffisante. Ensuite les vacataires effectuent souvent un nombre d’heures réduit, notamment pour les nombreux/ses professionnel.les qui mettent leur expertise au service de nos formations.
Parmi les enseignant.es vacataires, on doit en effet distinguer les professionnel.es d’une part des docteur.es et doctorant.es d’autre part, qui interviennent dans les formations parallèlement à leurs activités de recherche.
Les premier.es sont des avocat.es, des journalistes, des intermittent.es du spectacle, des libéraux, des chef.fes d’entreprise… mais aussi des enseignant.es-chercheur/euses d’autres établissements, des chercheur.es du CNRS, des post-doctorant.es, des enseignant.es du second degré, etc. Pour ces personnes, la vacation d’enseignement constitue le plus souvent un complément à une activité principale. Les seconds sont des docteur.es et des doctorant.es qui contribuent aux enseignements.
Beaucoup d’enseignant.es vacataires souffrent d’une mauvaise insertion dans la vie de l’établissement. Ils/elles ont souvent le sentiment d’être traité.es comme « la dernière roue du carrosse » : mal informé.es, mal accueilli.es, mal payé.es… Depuis 2016, nous avons agi pour lutter contre ces problèmes.
L’amélioration des conditions de travail des enseignant.es vacataires : préoccupation constante de la liste AGIR
Depuis 2016, nous avons déployé de gros efforts pour prendre en charge ces différentes problématiques, améliorer le recrutement et la rémunération des enseignant.es vacataires ainsi que leur insertion dans la vie quotidienne de l’établissement. Ces dispositifs ont été pensés et mis en place en lien étroit entre les services centraux (notamment la DRHAS) et les services des UFR et Instituts qui accueillent les vacataires. Ce travail a également associé les représentant.es des doctorant.es vacataires, suite à leurs mobilisations en ce sens.
En ce qui concerne le recrutement et la rémunération des enseignant.es vacataires, nous avons simplifié les procédures administratives au maximum de ce que nous autorise le cadre réglementaire. En particulier :
- Nous avons mis en place une procédure permettant le paiement mensuel des vacations, en septembre puis de novembre à juillet, là où de nombreux établissement payent les vacataires seulement deux fois par an.
- Nous avons simplifié la constitution des dossiers administratifs, en dématérialisant la transmission des pièces administratives. Cela a permis d’accélérer l’édition et la signature des contrats.
- Pour les doctorant.es, nous avons mis en place une procédure permettant d’éditer un contrat avant la réinscription en thèse, ce qui permet d’accélérer le paiement des heures effectuées.
Tous ces dispositions ont été rendues possibles par la réorganisation des services et des procédures qui gèrent es contrats des enseignant.es vacataires, au sein de la DRHAS comme au sein des UFR et instituts. De gros efforts ont ainsi été réalisés, par les services et les équipes pédagogiques pour mieux anticiper les recrutements et accélérer l’édition des contrats.
Le taux horaire des vacations reste particulièrement faible : si l’on applique le ratio temps de travail enseignant / temps de travail administratif qui sert de base pour définir le service des enseignants, cette rémunération est inférieure au SMIC horaire. En 2019, la présidence AGIR a proposé au Conseil d’administration de l’université le vote d’une motion interpellant le ministère sur la rémunération trop faible des vacations (à consulter ici) et réclamant leur revalorisation.
Enfin, nous avons augmenté le nombre de CDU et d’ATER au sein de l’établissement. L’un comme l’autre permettent aux doctorant.es d’accéder à des positions plus stables et mieux rémunérées.
En ce qui concerne l’insertion des enseignant.es vacataires dans l’établissement :
- Nous avons ouvert l’offre de formation professionnelle de l’établissement aux enseignant.es vacataires, qui peuvent désormais postuler gratuitement aux formations dispensées. A la rentrée 2020, un parcours plus spécifique de formation est mis à disposition des enseignant.es contractuels et vacataires. Ces dernier.es peuvent être rémunéré.es pour le suivi d’une partie de cette formation.
- Nous avons mis en place une procédure simplifiée de création de comptes informatiques pour les vacataires, qui permet d’importantes avancées. Ainsi les enseignant.es vacataires bénéficient, dès avant la signature effective de leur contrat, de l’accès gratuit à l’ensemble des ressources numériques de l’établissement, en particulier :
- la bibliothèque électronique intégrant l’accès à de nombreux titres ressources, notamment la presse générale ou spécialisée ;
- les canaux officiels et habituels de transmission de l’information (intranet, listes de diffusion des personnels) évitant ainsi de les tenir à l’écart d’informations importantes, notamment en période de crise ;
- la possibilité d’éditer très vite la carte Izly pour accéder aux salles de cours et à différents services comme les imprimantes de l’établissement, les bibliothèques ou les restaurants du CROUS.
De plus, nous encourageons et accompagnons les composantes pour qu’elles développent des dispositifs concrets d’accueil des enseignant.es vacataires dans les équipes pédagogiques : accueil général et spécifique à ces personnels en début d’année, possibilités d’accès à des bureaux collectifs ainsi qu’à du matériel informatique, distribution de kits d’information. C’est un domaine où il reste beaucoup à faire, notamment en généralisant un accueil et accompagnement sur site lors des premières interventions dans les cours.
Les dispositifs mis en place nécessitent en effet une attention et un souci permanents en raison de leur complexité ainsi qu’un cadre réglementaire contraignant et de plus en plus inadapté à la situation des enseignant.es vacataires. Au cours du mandat 2021-2025, nous veillerons à ce que ces avancées importantes soient consolidées, préservées et développées.